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Comment éditer votre livre

Si vous vous demandez comment éditer votre livre, vous trouverez dans cet article une petite description des différentes options proposées. Attention aux mauvais plans, voir aux arnaques…

Si vous avez expérimenté ces structures et que vous voulez enrichir cet article, n’hésitez pas à me contacter !

Les grandes maisons d’édition à compte d’éditeur

Si vous voulez vous consacrer uniquement à la création de vos livres et déléguer tout le reste autant que possible, alors je vous conseille de chercher une grande maison d’édition.

Souvent idéalisée, cette façon d’éditer n’est en fait pas idyllique : vous pourrez le voir dans cet article pour choisir entre auto-édition ou édition traditionnelle. Toutefois, il me semble que c’est la seule façon viable d’éditer votre livre, mis à part l’auto-édition, que je ne conseille pas à tous les profils !

L’auto-édition

J’ai déjà abordé ce sujet en détail sur l’article : choisir entre auto-édition ou édition traditionnelle !

En résumé, l’auto-édition c’est difficile. C’est l’option qui demande le plus de temps et de compétences variées : Je ne conseille donc pas cette option à n’importe qui.

En revanche, si vous aimez être multitâche et prendre soin de votre livre de bout en bout, vous serez totalement libre et n’aurez pas l’impression de n’avoir que les miettes après avoir donné l’essentiel du prix du livre à toutes les autres personnes l’ayant approché.

éditer votre livre : l'auto-édition

Les petites maisons d’édition à compte d’éditeur

Il est plus facile d’être édité par une petite maison d’édition, car elles sont moins regardantes sur la qualité du manuscrit, plus nombreuses et moins recherchées.

Il y a de bonnes raison à cela :
– Elles ont peu de force de communication pour vous faire connaître.
– Le % de droits d’auteur est parfois un tout petit peu plus élevé, mais elles font beaucoup moins de ventes qu’un gros éditeur et il y a rarement un à-valoir.
– Elles ont parfois un distributeur et vous êtes référencés sur des bases de données. Mais elles n’ont pas souvent de diffuseur. Or un libraire n’ira pas commander votre livre si un diffuseur ne lui dit pas qu’il existe…
Certaines ne sont pas très professionnelles, avec des mises en pages douteuses et des corrections plus ou moins soignées. Elles engagent des illustrateurs n’ayant pas un très bon niveau, prêts à accepter une paye dérisoire. Les diplômes n’étant pas obligatoires pour ouvrir une maison d’édition, il semble que beaucoup se lancent sans formation particulière.
– Cette qualité discutable fait que ces maisons n’ont pas vraiment de crédibilité aux yeux des autres professionnels du livre.

En bref, selon moi, vous avez les inconvénients de la grande maison d’édition et ceux de l’auto-édition, mais sans leurs avantages respectifs…

Vous ne gagnez que très peu d’argent pour votre travail, mais au moins, vous n’en perdrez pas.

Les maisons d’édition à compte d’auteur

Il est très facile de publier son livre dans une maison à compte d’auteur. Le délai de réponse, est de quelques jours ou au pire semaines, car il n’y a pas vraiment de sélection.

Il faut débourser entre 600 et 5 000 € selon les services que vous aurez demandés. Selon s’ils font la couverture ou non, la correction, la maquette etc etc.

Les manuscrits sont quasiment tous acceptés et les dépenses incombent intégralement aux auteurs. En général, il n’y a pas de distribution ni de promotion du livre.

Comme pour la petite maison d’édition : tous les inconvénients, sans les avantages des autres modes d’édition. Sauf qu’en plus, il est si difficile d’amortir l’investissement, que beaucoup y perdent des plumes. Je ne peux donc que vous les déconseiller pour éditer votre livre. Ces maisons ont tellement mauvaise presse, qu’elles ont presque disparu.

Les maisons d’édition à compte d’auteur déguisé

Attention : certaines maisons se revendiquent à compte d’éditeur, mais vont trouver un moyen de vous faire payer un service complémentaire, ou vous faire acheter des exemplaires pour faire des dédicaces : il s’agit alors de compte d’auteur déguisé. Cela me semble bien malhonnête…

Dans ce modèle marketing, c’est vous qui rapportez de l’argent. Généralement, aucune promotion ni diffusion ne sera réalisée : Une fois que vos proches vous auront soutenu-e, votre livre ne se vendra que très peu via la maison d’édition…

Une connaissance a fait appel à une maison de ce type. Le contrat lui imposait l’achat de 60 exemplaires, avec une remise de 20 %, pour organiser des dédicaces.

20 % de droits d’auteurs, cela peut sembler intéressant, mais décortiquons son cas…
– Cela représente tout de même un investissement de 576€.
– 20 % => 2,4€ de droits par livre. Multiplié par 60 exemplaires = seulement 144€ de marge max.
– Pour les dédicaces en librairies, leur marge est de 30 à 35 % : ventes à perte.
– Difficile d’envoyer le livre, car la poste risque aussi de coûter plus de 2,4€…
– Le prix d’un stand dans un salon de taille moyenne est en général compris entre 20 et 85€ la journée, ce qui réduit la marge et ne sera peut être même pas amorti.
– Il existe de petits salons du livre gratuits, mais on y fait rarement beaucoup de ventes. Vous devrez sacrifier un certain nombre de week-ends pour rentrer dans vos frais.

Si on vous demande de l’argent pour éditer votre livre, ce n’est PAS à compte d’éditeur !

Les maisons d’édition participatives

Les maisons d’édition à compte participatif, ou alternatives, prétendent se situer à mi-chemin entre la maison d’édition à compte d’éditeur et à compte d’auteur.

Les auteurs « participent aux frais ». Au moins, c’est assumé. Reste à savoir l’importance de la participation de l’auteur, j’ai vu passer 2000€… Le montant réellement investi par la maison d’édition manque de transparence.

Ces maisons d’édition affirment assurer : La correction, la mise en page, la couverture, et faire une vraie promotion autour du livre.

Les avis à ce sujet sont très variables et souvent négatifs. J’aurais aimé trouver des chiffres à propos des ventes… Pour voir si c’est juste du compte d’auteur qui essaye de redorer son image avec des promesses, ou s’il y a un vrai travail de diffusion et promotion de leur part.

Ils annoncent faire une sélection, certains en doutent. Méfiance… J’ai du mal à voir comment on peut amortir son investissement.

Et si on inventait autre chose ?

J’espère un jour créer ma propre structure. Une sorte de coopérative basée sur le respect et l’entraide, ayant pour but la recherche des avantages des différents modes d’édition, tout en atténuant les inconvénients de chaque option.

Comme de l’auto-édition à plusieurs : Libre, mais qualitative. Chacun à sa façon, mais mieux diffusé. etc Probablement une version améliorée de la co-promotion mise en place avec Mimika.

Il est encore un peu tôt pour en parler ! 😉 En attendant, méfiez vous des commerciaux qui vous caressent dans le sens du poil. Essayez d’avoir des retours d’auteur-ices et illustrateur-ices pour savoir s’il y a réellement des ventes dans la maison d’édition qui vous fait de l’œil. Je croise les doigts pour vous !