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Lecture confortable et dyslexie.

Mes livres sont tout public, tout en étant soigneusement mis en page, pour une lecture confortable. Ce qui est particulièrement intéressant en cas de dyslexie et est aussi plus agréable pour tout le monde.

Qu’est ce que la dyslexie ?

Il y a différents troubles spécifiques des apprentissages. Dyscalculie, dysphasie, dyspraxie… Celui qui nous intéresse ici, c’est la dyslexie : un trouble du langage écrit, entraînant un retard de lecture, des difficultés d’apprentissage etc. Des recherches ont montré que la dyslexie n’a rien à voir avec l’intelligence, ou de la paresse : il s’agit d’un trouble neurologique, en partie héréditaire, qui altère la façon dont le cerveau traite l’information.


Cette image, ou encore ce site aux lettres dansantes, vous donnent une petite idée de la façon dont les personnes dyslexiques voient un texte. On comprend mieux en quoi cela peut être handicapant au quotidien… Voilà pourquoi je me suis intéressée à l’accessibilité et à la lecture confortable.

Qu’est ce que la lecture confortable ?

La lecture confortable, est plus lisible, plus accessible. Ce qui est particulièrement intéressant pour les enfants qui apprennent à lire, pour la lecture du soir avec une lumière tamisée, ou les personnes ayant des difficultés de lecture, comme un trouble de la vision ou la dyslexie par exemple.
Lors de la mise en page, un ensemble d’astuces, rendent la lecture plus confortable.

Le confort de lecture de mes livres.

Mes livres sont tout public. Ce ne sont pas des ouvrages destinés uniquement aux personnes dyslexiques, mais ils sont tout de même travaillés en lecture confortable. Je tends dans cette direction depuis mon premier livre, et j’améliore mes connaissances à ce sujet petit à petit.

Avant mise en forme / Après un travail de mise en page favorisant le confort de lecture


Dans mes livres :
– La taille de du texte est plus généreuse que la moyenne.
– J’augmente également l’interlignage et l’interlettrage (l’espace entre les lignes et les lettres).
(Il faut faire tout cela en trouvant un juste milieu, car sinon, on perd tout bénéfice.)
– Je n’utilise pas la justification du texte, qui rend ces espacements aléatoires.
– J’évite les phrases et paragraphes trop longs, ainsi que les tournures alambiquées, sans pour autant appauvrir le vocabulaire.
– Dès l’étape croquis, je prévois une zone de fond très épurée, où placer le texte. De cette façon, aucun élément visuel ne perturbera la lecture.
– J’imprime sur du papier mat ou satiné, jamais brillant, car les reflets peuvent compliquer la lisibilité.
– Sous les zones de texte, il y a toujours un fond légèrement colorée, pour adoucir légèrement le contraste. Ainsi on est moins éblouis.
– À partir de 2023, mes blocs textes seront tous alignés à gauche.
– Les typographies sont simples et élégantes, sélectionnées pour leur lisibilité. Précédemment j’utilisais la typographie Goldbill XL. À partir de 2023, j’utiliserai la typographie payante Zabal, encore plus lisible.

– Suivant les recommandations des sites spécialisés Dys, j’utilise des typographies bâton, sans empâtement (aussi nommées « sans sérif »). Elles seraient plus lisibles pour les personnes malvoyantes ou dys, car moins chargées.

Peut être que cette « surcharge graphique » est réellement un souci. Ceci dit, ces résultats sont étonnants car les typographies avec empâtement sont réputées plus lisibles : ces petites extensions donnent un cadre aux lettres, qui permet de mieux suivre sa ligne. On différencie également mieux les lettres les une des autres.

Il n’est pas exclu que les études, rares et succinctes, aient juste comparé les très connues : Arial (sans sérif) et Times new roman (sérif).
Or, Times est une typographie très peu lisible, et ce n’est pas à cause de l’empâtement, mais à cause de la forme et la taille des lettres… Peut être les conclusions se sont trompées de coupable, accusant à tort l’empâtement ?

Enfin, il peut s’agir d’un effet de mode. Les typographies sérif sont globalement considérées comme plus vieillottes et strictes. Là où les sans sérif sont jugées modernes et élégantes.

Des études complémentaires, jugeant des typographies de qualité, seraient bienvenues.

Que peut on faire de plus pour aider les personnes dys 

Certaines maisons d’édition vont plus loin : elles alternent les couleurs à chaque syllabe, grisent les lettres muettes ou encadrent certains mots.

Cela aide parfois les dys, mais n’est pas très agréable pour les autres lecteurs… C’est pour cette raison que je ne vais pas aussi loin.

Vous trouverez ici, des livres spécialisés.

Les guides de lecture :

Depuis peu, je réalise des guides de lecture en plastique semi-rigide translucide. Pour le moment, je dispose d’un modèle avec une ligne et un autre avec une fenêtre de lecture. Ils sont tout deux déclinés en bleu ou jaune. Le choix de la couleur dépends des besoins spécifiques de chaque lecteur.

Les guides de lecture évitent que l’œil se perde sur les lignes alentours et qu’elles se mélangent. Ils sont utiles pour l’apprentissage de la lecture, en cas de difficultés ou pour la lecture rapide.

Ces modèles sont translucides, ce qui permet tout de même de garder à l’esprit ce que nous lisions juste avant, et d’anticiper sur ce qui arrive après.

Le modèle avec fenêtre sert à isoler la ligne que l’on souhaite lire. Certaines personnes ayant vraiment du mal à focaliser leur attention pourraient avoir besoin d’une version parfaitement opaque.

Celui avec le trait, aide à suivre sa ligne et à atténuer le contraste entre un papier blanc et le texte. C’est plus reposant pour le regard.

Ce qui n’aide pas les dyslexiques :

Il existe des typographies développées spécifiquement pour contrer la dyslexie, mais pour le moment les premières études tendent à montrer qu’elle ne sont malheureusement pas efficaces, voir qu’elles sont finalement moins lisibles que d’autres plus classiques.
(Il existe même des lunettes, coûtant entre 400 et 500€ mais là aussi, les scientifiques sont sceptiques.)

Je vois très régulièrement des mises en pages très problématiques pour les personnes dyslexiques.

Il ne s’agit d’ailleurs pas nécessairement de mauvais livres, et parfois ce sont même de belles mises en pages.
On trouve par exemple des typo ludiques, mais peu lisibles. Des blocs textes originaux et dynamiques, mais périlleux pour une personne ayant des difficultés de lecture.

Le haut des chapiteaux vient perturber la lisibilité du texte.
La typographie est complexe, ainsi que le fond. Pas évident à lire.
Didier Jeunesse, des albums de qualité, des mises en pages originales, mais un enfer en cas de dyslexie. La taille de typo est minuscule sur le 2e album, souple.
Très bon album chez Minedition, que j’aime beaucoup. Tout petit bémol sur ce titre difficilement lisible en bordeaux sur brun.