Mes études et le métier de retoucheuse numérique :
J’ai étudié l’animation à Créapôle, puis la photographie et la retouche aux Gobelins.
Je suis devenue retoucheuse numérique dans le milieu de la mode, et de la beauté pendant 7 ans. J’ai eu la chance de travailler pour de grands magazines et des marques de luxe. Un travail stimulant, demandant de la minutie et de la créativité au quotidien. J’ai remarqué avec du recul, que depuis des années, l’univers de l’enfance était souvent présent dans mes projets.
Malheureusement je ne suis pas autorisée à vous montrer mon travail en pub et mode. J’avais toutefois envie de vous montrer quelques travaux scolaires en photographie et montage.
Une série de 5 images était demandée pour le concours d’entrée à l’école des Gobelins. Sujet imposé : le cycle. J’avais présenté les tirages dans une couverture imitation cuir sur laquelle j’avais dessiné un serpent se mordant la queue et le titre : L’histoire sans faim.
L’air, la terre, le feu et l’eau. Des photos argentiques de Wesley, le fils d’une amie.
Voici une série plus sombre, sous forme de livre. Des scènes où l’on pressent qu’un drame va se produire, et des portraits après incident. A chaque scène, le personnage suivant est déjà présent, fantomatique, appelant la suite : comme une série de dominos, prêts à tomber. Passez voir les photos de ma binôme sur ce projet, Charlotte.
Mes débuts en montage, sur le thème : Alice au pays des livres. Fausse affiche pour le salon du livre de Montreuil.
Voici une fausse pub pour Perrier. Un photomontage entre le décors, l’enfant, le casque et les projections. J’en connais qui se sont bien amusés.
Encore une fausse pub en photomontage. Cette charmante petite grenouille nous a été prêtée par une animalerie, je l’aurai bien gardée tant elle était mignonne. Bien entendu elle sautait sur une surface plane. J’ai rajouté le service à thé et la vapeur grâce à mes pouvoirs magiques.
Mon projet de fin de formation, avec la talentueuse May. Pause longue avec gélatines de couleur et coup de flash. Tristesse, Amour, fierté, colère, joie, peur, dédain, liberté et solitude.
Premiers pas dans l’auto-édition :
Quand j’ai commencé à travailler comme retoucheuse numérique, sur mon temps libre, j’ai découvert l’univers du fanzinat. Des « magazines de fan » : projets amateurs auto-produits, auto-édités, et auto-diffusés. Ils sont le plus souvent collectifs.
Durant 4 ans, j’ai encadré la trentaine de participants du fanzine Qzine. Une revue annuelle d’une centaine de pages parlant de sexualité, de tolérance, et d’estime de soi, via des nouvelles, BD, illustrations etc. Une expérience très enrichissante humainement et artistiquement. C’est là que j’ai progressé en dessin et en mise en page. J’ai aussi pris goût à la liberté de l’auto-édition, au fait de tenir un stand pour rencontrer ses lecteurs.
Reconversion professionnelle :
Ces dernières années, malgré mon amour pour les tours de magie sur Photoshop, j’ai amorcé une reconversion professionnelle. Je supportais mal de travailler dans la publicité et la mode, qui enferme les gens dans des stéréotypes, et provoque des complexes, du malêtre.
Je suis donc revenue à mes premières passions : Le dessin, la peinture et les histoires.
Cela me permet de transmettre des messages positifs à mes lecteurs.
En étant habituée à l’auto-édition grâce aux fanzines, je me suis tout naturellement dirigée vers ce mode de fonctionnement. Il me permet de garder la liberté de faire mes livres, comme je les ai imaginés, sans la contrainte des standards de l’édition. J’ai la chance d’avoir les compétences nécessaires pour réaliser des livres de qualité par moi même. En effet, au delà du contenu du livre, je maitrise le graphisme, le scan et la retouche. De plus je me suis entourée d’une bonne équipe de relecteurs : Une conteuse, une institutrice, une orthophoniste, un bibliothécaire-conteur et un correcteur.
Je me suis donc lancée dans cette aventure passionnante en sortant chaque année de nouveaux albums jeunesse !